Vous connaissez surement leurs magnifiques clichés des Alpes. Tas 2 Cailloux, ce charmant couple de Grenoblois, a troqué cet été leurs Alpes adorées pour d’autres étendues Francophones : direction le Québec au Canada ! De retour, ils jouent, pour nous, aux 7 différences entre le bivouac ici et là-bas ! Témoignage.
1- Les distances
« Comme vous pouvez vous en douter, le Canada et la France, ce n’est pas du tout la même échelle, mais alors vraiment pas… Ceci implique donc un moyen de transport pour se déplacer. Et là, pas vraiment le choix, la voiture s’impose à nous… Face aux longues distances séparant les différents parcs nationaux (entre 300 et 1000km) impossible, en trois semaines, de s’en passer ! Heureusement sur place il est possible de louer tous types de voitures : citadine, compacte, familiale, 4×4… ! Comme certaines routes ne sont pas du meilleur état et que vous pourrez être amenés à passer par des pistes, l’option pas très écologique du 4×4 est tentante… Finalement, une voiture compacte fait très bien l’affaire ! Pour vous donner une idée des distances au sein même d’un parc comme celui de la Mauricie, vous pouvez parcourir 60 km en 1h30 (et ce n’est pas le plus grand des parcs) ! »
2- Les parcs nationaux
« L’’accès aux parcs nationaux est très réglementé au Canada. Pour commencer, les parcs nationaux sont payants, à la journée, ou à la saison. Il est nécessaire de se procurer un permis. Il est également interdit de couper ou ramasser les arbres, arbustes, fleurs, champignons, fruits ou toutes autres plantes ou matières naturelles, qu’ils soient morts ou vivants. Et pour respecter la faune, il y a l’heure de tranquillité. Il s’agit en fait d’un couvre-feu entre 23h et 7h. »
3- Le camping
« Il est également interdit de dormir où l’on veut, ce qui nous a obligé à nous rapprocher des campings locaux. Les campings sont très loin de ce que l’on peut connaître en France. Nous ne dormons pas les uns sur les autres, mais chacun a son petit espace de verdure avec un emplacement pour feu de bois, une table de pique-nique et des arbres pour délimiter chaque campement. On pourrait presque l’assimiler à du camping sauvage à condition d’oublier que l’on a payé l’emplacement. »
4- L’eau
« Même si vous vous trouvez dans un parc national et que la première civilisation se trouve à des dizaines voire centaines de kilomètres, l’eau est traitée mais pas forcément potable. Il faut donc faire attention à l’endroit où vous vous ravitaillez. Le mieux pour éviter de se poser trop de question c’est de s’équiper d’une gourde filtrante (on vous a fait une petite démo) ! »
5- Le feu
« Le feu est aussi très réglementé. Il est ainsi interdit de faire bruler du bois ramassé, interdit de couper des branches, ou même de ramener du bois de l’extérieur du parc afin d’éviter des maladies. Il faut donc acheter le bois sur place, entre 6 et 10 dollars selon le parc. »
6- Les randonnées
« Pour ce qui est des randonnées du côté du Quebec (nous ne savons pas vraiment si cela est pareil ailleurs dans le Canada), il faut suivre des règles au risque d’amende… Les randonnées sont très bien indiquées et aménagées (escaliers, ponts, passerelles), mais surtout tracées. On entend par là que vous ne devez pas sortir du sentier afin de préserver la faune et la flore. Il est donc impossible de se faire son propre itinéraire au risque de détériorer la flore. De plus, il est également interdit de nourrir les animaux que vous pourriez croiser et qui sont pourtant souvent très dociles. »
7- L’altitude
« Pour finir, et c’est vrai au Quebec, ne vous attendez pas à retrouver des montagnes comme dans les Alpes, avec des sommets de 2000 ou 3000 mètres. Le plus haut sommet, de ce côté du Canada, est le mont Jacques Cartier qui culmine à… 1268m d’altitude. »