S’entraîner à courir la nuit
S’entraîner de nuit en ville ou à la montagne ce n’est pas la même me direz-vous. Pour débuter, la ville est idéale. En ville les terrains sont faciles et le plus souvent bien éclairés, néanmoins la visibilité n’est pas aussi bonne que le jour et les ombres peuvent vite vous jouer des tours. Vous entrainez à appréhender les changements de terrain dans l’obscurité est donc essentiel pour limiter les risques de blessure.
En montagne les parcours sont plus techniques, améliorer vos capacités d’analyse des changements de terrain et mieux anticiper devient donc indispensable. Les trailers peuvent compléter leur entrainement en pratiquant d’autres activités de nuit comme la randonnée, le vélo, le ski de fond… Bref plus vous passerez du temps à vous entraîner de nuit, plus vous vous habituerez aux conditions nocturnes et plus vous serez rapide et efficace. Vous pouvez également courir à plusieurs pour renforcer votre motivation et la sécurité. En montagne, une carte, une boussole ou un GPS peuvent s’avérer utiles si vraiment vous avez perdu le nord !
L’éclairage
Ce n’est pas le tout de jouer les nyctalopes mais pour voir et être vu votre meilleure amie reste la lampe frontale. Si la fonction principale d’une lampe frontale est d’éclairer suffisamment devant soi afin de se diriger et d’éviter les obstacles, elle peut aussi servir à être vu, notamment des automobilistes en ville ou sur des routes de campagne mal éclairées.
Depuis quelques années c’est la course aux lumens (unité de mesure de la luminosité). Désormais plus la peine de faire de concession entre l’autonomie et la puissance car certaines lampes frontales ont des puissances proches de celles des phares de voitures le tout pour un encombrement minimum et une autonomie maximale. Avant de vous donner quelques conseils pour vous y retrouver dans l’offre pléthorique des lampes frontales voici quelques astuces pour bien gérer votre éclairage, notamment lors de sorties longues où la gestion de l’autonomie et la puissance d’éclairage deviennent primordiales :
– pensez à courir en groupe : mutualisez vos éclairages pour économiser de l’énergie !
– en montée, la progression est plus lente vous pouvez donc passer en mode économique afin de préserver l’énergie.
– en descente rapide, ne radinez plus sur les lumens : augmenter l’intensité de votre lampe frontale ou passez en mode d’éclairage maximal pour mieux appréhender le terrain et ne pas louper un virage.
Enfin, si c’est votre énergie que vous voulez économiser et ne pas passer votre course à régler votre lampe… la solution est dans la suite !
Bien choisir sa lampe frontale
Les basiques
Les monoblocs : des frontales compactes où la lampe et la batterie/les piles sont regroupées à l’avant. Peu encombrantes elles sont idéales pour des sorties courtes. Même si leur poids est de plus en plus faible, veillez à choisir une frontale avec un bandeau vous assurant un bon maintien. Exemples : la STORM chez Black Diamond (piles) ou l’ACTIK CORE chez PETZL (batterie).
Les frontales avec batterie/boîtier piles déportés : généralement plus puissantes car elles intègrent soit une batterie plus large, soit un plus grand nombre de piles. Si le poids est bien équilibré elles constituent un bon choix pour les sorties longues ou le trail. Exemples : la MYO RXP de PETZL (piles) ou la TRAIL RUNNER chez Silva (batterie).
La puissance
D’une manière générale, plus votre lampe frontale sera puissante mieux c’est. Plus de puissance implique plus de confort mais aussi la possibilité de composer entre moins de puissance et plus d‘autonomie. Les lampes frontales NAO® +, REACTIK® + de PETZL sont idéales pour bénéficier de niveaux de puissance performants. De plus elles disposent des technologies reactive lighting qui gère automatiquement la puissance en fonction de la luminosité extérieure et du terrain…
A titre d’indication un phare de voiture projette entre 1600 et 3200 lumens. Voici la puissance conseillée en fonction de votre activité :
Moins de 100 lumens : camping, lecture
Entre 100 et 200 lumens : camping, courte (petite) randonnée
Entre 200 et 500 lumens : randonnée, alpinisme, course à pied
Plus de 500 lumens : trail, spéléologie, vélo
Puissance vs autonomie
Plus de puissance d’éclairage se traduit également par une autonomie plus courte. La technologie reactive lighting permet donc d’adapter continuellement le faisceau et l’intensité lumineuse au besoin du coureur. C’est moins de manipulations, moins de puissance quand c’est nécessaire et donc plus d’autonomie.
Pour les autres lampes ne disposant pas de ce type de technologie il faudra trouver le bon compromis où optez pour une batterie ou des piles de rechange !
Les sources d’énergie : piles ou batteries ?
Pour de la course à pied chez Au Vieux Campeur on vote pour la batterie ! Plus besoin de vous demander si vos piles sont hors d’usage, de les changer dans le doute ou à demi pleine car la lampe a perdu la moitié de sa puissance : vous rechargez votre lampe entre chaque sortie !
Les piles ont tout de même deux avantages :
– elles ont plus d’autonomie que les batteries même si elles perdent en puissance tout au long de leur durée de vie
– pour les raids ou les ultra-trails, si vous ne disposez pas de moyen de recharge, les piles pourront toujours vous sauver la mise. C’est pourquoi aujourd’hui la plupart des frontales qui fonctionnent sur batterie proposent une solution pour adapter des piles en cas de problème. Parfois c’est un adaptateur payant mais souvent la batterie à simplement la forme des piles et est donc remplaçable facilement.
Vous voilà maintenant bien éclairé pour faire votre choix dans l’ensemble de notre gamme !
Photo : Dave Burleson
Source : PETZL