Brève présentation du célèbre Tour du Mont Blanc avec Serge Jaulin
Le Tour du Mont Blanc (TMB) est à juste titre l’un des sentiers de randonnée les plus réputés du monde, il attire chaque année des randonneurs et des traileurs venus de toute la planète qui chacun à leurs niveaux vont vivre autour du massif leur aventure. D’une dizaine de jours pour les randonneurs classiques à moins de trente heures pour les traileurs les plus performants. Ce qui caractérise ce must de la randonnée en montagne c’est avant tout un tracé sans difficultés techniques. Le sentier ne présente aucun danger et passe par des altitudes raisonnables, le passage le plus haut étant le grand col Ferret à 2537 mètres, il s’étend sur une distance de 168 km et quelques 10 000 mètres de dénivelé à travers la France, l’Italie et la Suisse. Le tout bénéficie d’une multitude d’hébergements permettant de construire son tour à la carte. Le Tour du Mont Blanc c’est aussi côtoyer à la fois les plus hauts sommets d’Europe, les somptueux glaciers sauvages du Val Veny, les grands alpages du Val Ferret ou de Bovine, le grandiose balcon des Aiguilles Rouges, ce sont des paysages uniques qui s’inscrivent dans votre mémoire, des moments exceptionnels.
J’ai eu maintes fois l’occasion de parcourir ce tour, de la randonnée de plusieurs jours à l’enchainement non stop, du printemps à l’automne, par des conditions météos très favorables ou douteuses et chacun de ces parcours a été enrichissant, amenant à chaque fois un peu plus d’expérience. Si le tracé ne présente aucune difficulté technique il n’en reste pas moins un parcours en montagne où les conditions météo, peuvent vite rendre la progression très désagréable, voir dangereuse si on n’est pas suffisamment équipé ou préparé. Attention, les conditions peuvent évoluer très vite, les chocs thermiques peuvent être redoutables. Il faut toujours être attentif aux conditions météos et ne s’engager sur l’étape que si ces dernières sont bonnes, savoir renoncer ou attendre une meilleure fenêtre . Au-delà de la météo, la principale des difficultés est l’enchainement des dénivelés, l’effort en altitude et le portage du sac à dos. Dans ce sac il faut avoir l’indispensable et éliminer le superflu. Il sera évidemment rempli de façon différente suivant la formule que vous choisirez, de l’autonomie complète (la plus lourde) au parcours en découpe avec nuit en en refuge (la plus légère et la plus confortable). [Consultez notre guide de choix sac à dos].
J’ai éprouvé toutes ces formules, et avec l’avènement du trail qui n’est rien d’autre que de la randonnée sportive j’ai adapté ma pratique, sans jamais négliger pour cela la sécurité, les règles de bases restent toujours les mêmes.
Premièrement, prévoyez une bonne préparation les mois qui précédent le tour. Cela n’implique pas obligatoirement un plan d’entrainement drastique mais d’avoir une pratique sportive régulière comme de longues sorties rando, footing ou vélo… Ajoutez à cela une alimentation équilibrée et évitez le plus possible l’alcool… Enfin, terminez par une bonne dizaine de jours de repos avant votre départ ponctués par de toutes petites séances d’éveil musculaires. Et ça y est vous êtes prêt(e)s !
Deuxièmement, préparer la découpe de votre parcours, de celle-ci dépendra toute l’organisation de votre tour : le choix du matériel, la confection du sac, les vivres, le budget, etc…
Je vous suggère ci-après une découverte sportive en 4 jours. Une découpe qui nécessite juste un sac de jour léger, mangeant et dormant en refuges ou en gites.
Un bon compromis entre la randonnée et le trail
Faites votre sac !
Pour ce format un sac de trail entre 12 à 18 litres suffit, une fois rempli comme il suit il ne doit pas dépasser les 4,5 kg :
– réserve d’eau de 1 litre (que l’on peut renouveler régulièrement sur le parcours, nombreuses sources, refuges et gites…) pour plus d’autonomie vous pouvez vous équiper d’une gourde filtrante
– une première couche chaude
– 2 tee shirts techniques (synthétique ou laine de mérinos) de rechange et un coton
– 1 veste imper-respirante type Gore-Tex
– 1 paire de chaussette de rechange
– 1 micropolaire