Le 100m DYN et les 4 min de STA vous tendaient les bras avant le confinement ? Vous vous voyez déjà atteindre les 40 m en milieu naturel ? Plus humblement, vous aimeriez garder la forme apnéique, histoire de ne pas suffoquer après 3 canards lorsque l’on pourra enfin à nouveau goûter aux eaux iodées de nos côtes ?
Voici quelques pistes !
- Maintenir une activité physique :
En effet, l’apnée est un sport (les copains qui ricanent en pensant au barbotage dans la baignoire, on vous voit !), et maintenir une « caisse » sera forcément bénéfique. Le running est fortement favorisé en ce moment, prenez tout de même vos précautions si vous êtes vers le canal Saint Martin… Attention, toutefois à ne pas en faire trop : si vous n’avez jamais pratiqué auparavant, allez-y progressivement !
Si vous préférez rester en intérieur, le vélo d’appartement et le rameur sont très complets, et moins traumatisants pour nos chevilles de palmipèdes. A défaut d’avoir un vélo d’appartement, un home-trainer vous permettra de malmener votre monture toute neuve achetée le 16 Mars… qui n’a pas encore vu le bitume !
- Travailler son apnée statique, à sec :
Classique, mais où il est possible de faire de vrais progrès, malgré l’absence de sensations inhérentes à la présence d’ H2O. Un simple chrono suffit ! Différentes applications existent cependant pour smartphone, et permettent de créer des séries, avec enregistrement du rythme cardiaque et même des contractions ! Bien sûr, à pratiquer soit sur son lit, couché, ou à même le sol, et jamais seul !
- Gainage, étirements et autres joyeusetés :
L’hydrodynamisme est primordial, si on veut avancer avec efficacité ! Un peu de gainage pour tout renforcer ne pourra qu’aider. Il faut bien entendu adapter à sa pratique, par exemple : le chasseur sous-marin n’a pas forcément besoin de faire des séries spécifiques pour monopalme…
- Exercices de ventilation :
Il est aussi intéressant de travailler la dissociation diaphragme/thorax et leur souplesse, mais aussi la prise d’air et la maîtrise du flux à l’aide des muscles de la bouche.
On peut varier en faisant des ventilations carrées (1 temps inspiration, 1 temps apnée, 1 temps expiration, 1 temps apnée, répéter x fois), ou de la relaxation (1 temps inspiration, 2 temps expiration), …
Des applications existent également pour vous accompagner.
- Travailler la compensation :
Il est tout à fait possible de travailler la compensation à sec, en « jouant » avec les différents clapets de la sphère ORL, à savoir le voile du palet et la glotte. Un « Otovent » est un outil bien pratique ! Vous pouvez en trouver en pharmacie, ou en bricoler un avec un ballon de baudruche associé à un bouchon de liquide vaisselle ou un embout large de cigarette électronique. Mieux ! Si vous disposez d’une imprimante 3D, il existe même des modèles disponibles gratuitement.
- Essayer de rester sain :
Il est facile de succomber à l’appel de la cigarette ou du digestif, surtout en période de faible activité. On a cependant vite fait de tomber dans la dépendance !
Il en va de même pour l’alimentation et le sommeil : plus on garde le rythme, mieux on reprendra !
Pour rentrer encore plus profondemment dans le monde de l’apnée, retrouvez Adrien, conseiller à Paris, dans Apnée Radio. La première radio née au sec pendant confinement qui donne une voix aux apnéistes. Aurore Gorlier et Elodie Landemaine vous embarque dans une aventure auditive et contemplative.