Mont Blanc – Méditerranée, 920km de long, 4809m de haut, 0,523 degré de pente
Geoffrey Bessy X Sea-To-Summit
Paul-Emile Victor, Reinhold Messner, Mike Horn et plus récemment Thomas Pesquet ou Matthieu Tordeur. Des rêves créés en lisant leurs récits d’aventures, leurs découvertes et leurs exploits à travers le monde. Longtemps mis de côté dans un coin de tête, parfois les rêves resurgissent avec le besoin d’être réalisé, ou tenter d’être réalisé. J’ai toujours adoré être dehors, explorer le moindre recoin d’un bout de foret derrière la maison de mes parents, construire une cabane en pensant un jour y vivre. Puis petit à petit arrive l’âge adulte, les responsabilités, le travail, et les rêves de plus en plus mis de côté.
A 30 ans, c’est peut-être une crise de la trentaine, ou une prise de conscience qui me fait quitter mon job, ressortir mes rêves d’ado et cette fois-ci l’envie d’aller plus loin et tenter de les réaliser.
Me voilà en 2021, le cœur léger et des projets plein la tête à réaliser. Après avoir longtemps espéré me rendre au Yukon pour un long projet solitaire de plusieurs mois. Les conditions sanitaires et restrictions d’accès au Canada en ont décidé autrement, c’est une aventure à côté de la maison qui m’attend, un projet en tête depuis l’enfance.
Mes parents me disaient toujours que petit je posais beaucoup de questions. A la pêche avec mon père, au bord de l’eau, je lui demandais dans quelle mer allait se jeter la rivière, en passant où … etc. C’est peut-être pour répondre à ces questions par moi-même que je partirais à ski du sommet du Mont-Blanc le mois prochain, courant mai. Je descendrai à ski jusqu’à Chamonix pour me jeter dans la première rivière et voir jusqu’à où le courant m’emporte.
L’anecdote ? Cette expédition du « sommet à la mer » s’inspire de celle de Tim Macartney Snape, fondateur de la marque Sea To Summit, qui avait réalisé en 1990, mon année de naissance, l’ascension de l’Everest en partant de la mer en plein Golfe du Bengale. Aujourd’hui Sea To Summit m’accompagne dans la réalisation de ce projet.
Du rêve à la réalisation du projet, il se sera écoulé du temps, beaucoup de temps. Un premier laps de temps dédié à une réflexion personnelle, pourquoi ai-je l’envie de réaliser ces projets ? Est-ce que cela vaut vraiment le coup de quitter mon confortable job ? Est-ce que je cherche à me prouver quelque chose pour rentrer le cercle des aventuriers ?
Après avoir abandonné de forcément trouver une réponse aux questions, j’ai décidé de me lancer, pensant que je trouverais surement les réponses en réalisant ce projet. Après une descente à canoë de la Loire, en autonomie, du Puy en Velay à Orléans, pas mal d’heure de ski de rando dans les Aravis, me voilà prêt. C’est avec beaucoup d’excitation que j’aborde ce projet, cette envie de découvrir la vie qui s’offre à moi sur l’eau, me faire petit dans mon duvet Sea To Summit les soirs de bivouac étoilé. J’ai choisi mon équipement Sea To Summit en fonction des contraintes que je rencontrerais. Aujourd’hui, l’évolution des produits fait que l’on peut partir avec du matériel light, chaud, imperméable, compact et ultra fiable, facilitant ainsi l’expérience en solitaire, un luxe comparé aux explorateurs de l’époque.
Cette année Sea To Summit lance sur le marché une gamme de tente, après avoir déjà beaucoup utilisé les duvets, matelas et accessoires de cuisine, c’est avec la certitude de bien dormir que je pars accompagné de la nouvelle tente trois saisons Telos TR2.
M’élancer en solitaire dans cette expédition tout en voulant la partager au plus grand nombre, voilà le dilemme. C’est ainsi que j’ai dû cocher la case des « aventuriers 2.0 », ajoutant un dernier sac de matériel photo, vidéos et quelques kg de lithium supplémentaires. L’avancée de l’expédition sera en à suivre en direct via le lien Garmin InReach suivant : https:// share.garmin.com/geoffreysurleau et sur mon compte Instagram @Geoffrey Bessy.