La vue imprenable sur tout le massif, le dépassement de soi, le sentiment d’accomplissement, l’éloignement de la civilisation… Les raisons sont nombreuses pour gravir les plus hauts sommets. Bien qu’attirant, l’alpinisme est aussi une activité très impressionnante ! Le froid, les risques ou encore la difficulté peuvent dissuader les néophytes de se lancer. Heureusement, le « Vieux » vous a préparé une sélection de sommets accessibles pour débuter.
Les Dômes de Miage (3 673 m) – Alpes
Pour commencer ce classement, non pas un mais plusieurs sommets, à savoir les Dômes de Miage dans le Massif du Mont-Blanc, près de la triple frontière France-Italie-Suisse. Constitué d’un enchaînement de plusieurs dômes et sommets proches les uns des autres, cet itinéraire est le plus complet de ce top. Selon les conditions et le niveau du groupe – et surtout, son endurance – le périple peut passer par certains sommets et en esquiver certains. Notre conseil : débuter par le col des Dômes depuis le Refuge des Conscrits et marcher jusqu’à l’Aiguille de la Bergère.
La force des Dômes de Miage, c’est qu’ils ne présentent aucune difficulté particulière d’un point de vue technique. La principale difficulté vient finalement de la longueur de l’itinéraire qui va mettre votre endurance à rude épreuve. En somme, pas besoin d’être un expert de l’alpinisme, mais une très bonne condition physique reste primordiale ! Veillez aussi à bien prévoir des crampons d’alpinisme.
Le Grand Paradis (4 061 m) – Alpes
Pic le plus haut de notre sélection avec ses 4 061 m, le Grand Paradis est aussi le seul des 6 à se situer en Italie puisqu’il se trouve à quelques kilomètres de la frontière, côté italien. Une montagne chère au cœur de nos amis transalpins – en témoigne la statue de la Madone à son sommet – puisqu’elle est la seule dépassant les 4000 m à être entièrement sur leur territoire.
Ce pic est aussi connu pour être particulièrement accessible pour un « 4000 ». Chaque année, de nombreux débutants en font leur première expérience d’alpinisme. Sa grande force, au-delà de sa difficulté modérée, c’est la beauté des paysages lors de l’ascension et surtout au sommet avec une vue imprenable sur le Massif du Mont-Blanc. Un bon guide, une tenue d’alpinisme adéquate, et une nuit au refuge Chabod et vous vous en mettrez plein la rétine ! Raison de plus pour s’accompagner d’une bonne paire de lunettes de soleil avec des verres de catégorie 4 pour bien protéger vos yeux de la réverbération des rayons sur la neige.
Le Dôme des Écrins (4 015 m) – Alpes
Quittons le Massif du Mont-Blanc pour celui des Écrins, et plus précisément le Dôme du même nom, parfois appelé Dôme de Neige des Écrins. Deuxième et dernier « 4000 » de notre classement, c’est un grand classique de l’alpinisme connu pour être praticable par des débutants. Un brin plus technique que les deux itinéraires précédents – par la présence de séracs et de crevasses – il reste tout à fait franchissable pour un groupe d’amateurs un minimum entraîné, éventuellement accompagné d’un guide.
Comptez environ 4h de marche depuis le refuge des Écrins jusqu’au sommet, puis 2h pour redescendre. Si ça peut paraître peu en termes de durée d’effort physique, il ne faut pas oublier qu’on est sur des altitudes très hautes, et que l’air est donc beaucoup plus pauvre en oxygène ! Le soleil, quant à lui, a tendance à être plus agressif donc pensez à votre crème solaire de montagne.
La Meije Orientale (3 891 m) – Alpes
Toujours dans le Massif des Écrins, la Meije Orientale, parfois aussi appelée le Pic Oriental, est l’une des montagnes les plus emblématiques des Alpes. Son ascension est on ne peut plus linéaire : un aller-retour depuis un refuge – celui de l’Aigle – par le même chemin. Technique par endroit mais accessible, le parcours est idéal pour progresser en alpinisme et se préparer à des ascensions plus difficiles.
Le chemin principal est exposé nord-est, ce qui fait que la neige a tendance à y être moins compacte en journée, selon la saison. Le conseil du « Vieux » : passer la nuit au Refuge de l’Aigle et se lancer à l’assaut de la Meije tôt le matin. On vous promet que la vue au sommet sur toutes les Alpes vaut le détour !
Le Pic d’Aneto (3 404 m) – Pyrénées
Au revoir les Alpes, bonjour les Pyrénées ! La chaîne de montagnes qui nous sépare de l’Espagne est également riche en sommets pour les alpinistes en herbe, à commencer par son point culminant : le très renommé Pic d’Aneto. Situé côté espagnol à deux pas de la frontière, il trône au cœur du Massif de la Maladeta.
Au programme, une ascension sans grande difficulté technique mais qui représente un vrai défi physique. La faune et la flore y sont particulièrement riches tout au long de l’expédition, ce qui ravira tous les amoureux de la nature. On déconseille cependant l’Aneto aux personnes qui souffrent de vertige, car le passage obligé du « Pas de Mahomet » est une arête étroite et très impressionnante avec le vide de chaque côté.
Le Vignemale (3 298 m) – Pyrénées
Terminons ce classement par un deuxième sommet dans les Pyrénées : le Vignemale, situé dans le massif éponyme. À la frontière de la France et de l’Espagne – mais côté France cette fois-ci – il propose une ascension très facile par la voie classique. Il suffit d’une bonne paire de chaussures d’alpinisme, d’une bonne connaissance de la montagne et/ou d’un topoguide, ainsi que d’une bonne endurance pour en venir à bout.
Le Vignemale attire chaque année des milliers d’aficionados de la montagne et de la nature, et pour cause ! Il offre des vues et des paysages à couper le souffle pour un sommet aussi accessible. Le départ se fait depuis le Refuge de Bayssellance, plus haut refuge gardé des Pyrénées.
Alors ? Prêt pour partir à l’aventure ?