On loue de nombreuses vertues au longe-côte, cette pratique de marche en mer de plus en plus populaire sur nos plages : renforcement musculaire et cardiovasculaire, amélioration de l’équilibre ou encore de l’endurance. Mais pour pleinement profiter de ses bienfaits, il est important de pratiquer la marche aquatique avec la bonne technique et le bon équipement de longe-côte. Ça tombe bien, le « Vieux » vous a concocté ses meilleurs conseils pour (re)découvrir le longe-côte !
Qu’est-ce que la marche aquatique ?
Le longe-côte et la marche aquatique désignent une seule et même pratique : celle de se déplacer à la force des jambes (et avec l’aide des bras voire d’une pagaie) en mer, à proximité de la côte (d’où son nom) quand la profondeur est d’un peu plus d’un mètre.
Et pour cause ! Dans l’idéal, l’eau doit nous arriver au milieu du buste, vers le diaphragme. De cette façon, on prend soin de sa colonne vertébrale, sans pour autant avoir l’eau jusqu’aux épaules qui rendrait la marche plus difficile. Mais comme le sol marin n’est pas aussi régulier qu’une piscine et qu’on ne fait pas tous la même taille, disons qu’un niveau d’eau arrivant entre le nombril et les aisselles vous permettra de pratiquer cette activité efficacement !
La marche en mer est clairement un sport qui a le vent en poupe, à tel point qu’il existe des compétitions très sérieuses comme le Championnat de France qui a fêté sa 7e édition au début de l’été 2022. Les épreuves se disputent généralement par équipe, tous en file indienne à avancer pas après pas en rythme.
Attention, si on appelle parfois cette pratique « randonnée aquatique », il ne faut pas la confondre avec le sport du même nom qui consiste à arpenter les cours d’eau, et qui se rapproche davantage du canyoning !
Où et quand pratiquer le longe-côte ?
Même si certains tentent l’expérience au bord de lacs, la marche aquatique se pratique en grande majorité le long des plages et autres littoraux, d’où son appellation « longe-côte ». Historiquement, la marche en mer s’est pratiquée surtout dans le nord de la France, au bord de la Manche, où la discipline est née en 2005 de l’imagination de Thomas Wallyn, l’entraîneur d’une équipe d’aviron à la recherche de nouvelles activités de renforcement musculaire pour ses poulains.
Depuis, la pratique s’est développée partout sur le littoral français, de la façade atlantique à la côte méditerranéenne. D’ailleurs, les championnats de France accueillent des épreuves un peu partout le long de la côte ouest : de Ploudalmézeau sur la pointe de la Bretagne à Sète dans l’Hérault, en passant par la Vendée et le Pays Basque.
En termes de saison, si on peut théoriquement pratiquer toute l’année, ce n’est pas forcément l’idéal de plonger dans la mer quand celle-ci est à 15 degrés ! On préfèrera donc logiquement pratiquer l’été, pendant les vacances au bord de la mer. Mais pour les plus motivés, c’est tout à fait envisageable de tenter l’expérience au printemps ou à l’automne si la météo le permet, notamment sur le Côte d’Azur où le mercure grimpe…
Comment s’équiper pour la marche en mer ?
Si un simple maillot de bain peut parfois suffir pour découvrir les joies du longe-côte, ce n’est pas l’idéal ni pour le confort, ni pour la sécurité. On préfèrera porter une combinaison en néoprène qu’un maillot de bain, ce qui permettra d’être moins sensible au froid, de se protéger de tout corps étranger qui flotterait dans les environs, et de fendre l’eau plus facilement.
De même pour vos pieds…Personne n’a envie de marcher pied nu sur un détritus tranchant ou un mollusque en pleine randonnée aquatique… C’est pourquoi le port de chaussures adaptées comme des chaussons en néoprène est recommandé.
Pour ceux qui visent la performance, l’usage des bras et des mains est essentiel pour avancer plus rapidement. Deux choix s’offrent à vous : soit porter des gants palmés ou des plaquettes de natation pour mieux repousser l’eau avec les mains et donc se propulser en avant, soit carrément utiliser une pagaie comme lors d’une sortie en kayak.
Alors, on se jette à l’eau ?