Sous un soleil cuisant comme sous des chutes de neige, les férus de randonnée ne renoncent à rien pour s’adonner à leurs plaisirs en pleine nature. Même si la pratique de la marche est ouverte à tous les profils, il y a certaines conditions à remplir afin d’assurer la réussite de vos trajets. Dans les lignes qui suivent, le “Vieux” vous fait profiter de son expérience et vous explique comment faire votre chemin sur terrain hivernal en toute sécurité !
Système multicouche, pour une tenue de randonnée optimale
Marcher des heures avec les mains et surtout les pieds gelés est tout sauf agréable. Cela peut sembler évident, mais en hiver, il est essentiel de bien choisir sa tenue de randonnée avant de sortir le moindre orteil dehors. La technique des 3 couches est un basique à connaître pour rester au chaud même quand le thermomètre chute en dessous de zéro.
La première couche, dite de confort, doit être respirante et agréable à porter, en effet, l’élimination de l’humidité produite par le corps empêche son refroidissement. Elle peut par exemple prendre la forme d’un maillot de corps. La couche intermédiaire a pour fonction principale d’isoler, autrement dit, de tenir chaud. On retrouve souvent des habits en fibres synthétiques ou des doudounes légères en duvet afin d’assurer ce rôle.
La couche extérieure doit, quant à elle, faire office de barrière contre le vent et la pluie tout en étant solide pour résister à l’abrasion. Cette ultime protection doit être la plus respirante possible afin de pousser la transpiration hors de vos vêtements et faire en sorte que votre trajet soit des plus agréables. Cette étape est à ne pas sous-estimer, chaque nouvelle enjambée avec des vêtements mouillés peut rapidement rendre votre trajet moins sympathique, rester au sec est un gage de randonnée réussie et de bonheur en plein air. La plus efficace des protections est la veste dite hardshell, avec des technologies comme le Gore-Tex, Pertex et autre Polartec.
Se repérer en hiver : carte, boussole et GPS
Comme disait André Gide, “On ne découvre pas de terre nouvelle sans consentir à perdre de vue, d’abord et longtemps, tout rivage”. Les amateurs de randonnée libre qui évoluent loin des chemins balisés comprennent bien cela et doivent également connaître les précautions à prendre afin de s’immerger loin de toute forme de civilisation.
Tout d’abord, il convient de se renseigner sur le terrain que vous pourriez rencontrer dans la zone, escarpé, vallonné, ou plat ainsi que d’emporter du matériel de localisation (cartes, boussole, système GPS…). En effet, la neige est susceptible de présenter des risques pour vous comme des crevasses cachées ou des risques d’avalanche. Si la zone est hautement enneigée, cela peut aussi être une bonne raison pour en profiter pour (re)découvrir la randonnée en raquettes à neige ! Comme pour toute expédition en montagne, il est recommandé d’emporter la trinité qui peut vous sauver la vie, j’ai nommé DVA, pelle et sonde !
Sur terrain balisé, l’hiver et la neige, peuvent rendre la marche encore plus incroyable, tout comme ils peuvent tout autant la rendre plus difficile. Le paysage blanc recouvrant le paysage recouvre par ailleurs les balises précieuses à votre localisation. Le matériel GPS peut là encore se montrer nécessaire pour vérifier son itinéraire.
Anticiper de courtes et froides journées
Hormis la neige, la faible durée des journées va également affecter votre progression en randonnée. Marcher de jour avec une bonne visibilité est primordial pour se repérer et garantir sa sécurité, le randonneur en hiver doit donc idéalement anticiper la fin de sa marche avant la tombée de la nuit. Pour les longues randonnées, il est possible de prévoir un lieu de refuge afin de passer la nuit avec un toit afin de continuer sa route en pleine forme le lendemain.
Le froid est à considérer au même titre que la neige, au-delà du sportif, elle peut aussi s’attaquer à son eau qu’il convient de protéger du gel. De nombreux marcheurs, par mesure de praticité, attachent leur ration d’eau à leur sac, cette méthode est à éviter, en effet, par température négative le contact prolongé avec le froid pourrait transformer le liquide en glaçon ! Garder sa gourde de randonnée dans son sac dans un vêtement suffit généralement à éloigner ce risque. Le froid peut de plus avoir tendance à réduire la sensation de soif, pensez donc à vous hydrater régulièrement, même si vous n’avez pas soif.
Maintenant que vous savez tout, il ne vous reste plus qu’à enfiler vos chaussures et profiter du doux bruit de la neige qui s’enfonce sous vos pas !