La quadruple championne du monde de freeride se tourn de plus en plus vers la haute montagne t le splitboard. Elle a choisi déquiper sa board en fixations plum pour ses aventures.
Depuis quand pratiques-tu le split ?
J’ai commencé à en faire il y a quelques années déjà. Mes premières sorties pour aller chercher la neige vierge, c’était en raquettes. Donc autant dire qu’avec des fixations de splitboard sous les pieds, c’est vachement plus simple et plus cool que de porter sa board sur le sac à dos. Il y a environ 7 ans, j’ai pu essayer du matos en splitboard et depuis je m’amuse vraiment plus avec ça qu’avec mes anciennes raquettes…
Un nouveau partenaire en split, estce que cela signifie que tu vas arrêter la compétition ? Non, au contraire, il faut se diversifier ! L’avantage c’est qu’en snowboard, on ne peut pas s’ennuyer, il y a plein de choses à faire : que ce soit du freestyle, du freeride, du backcountry ou de l’aventure en splitboard ! Donc non, plus on diversifie, plus il y a de plaisir à prendre en montagne. J’ajoute juste une corde «haute montagne» à mon arc.
Pourquoi avoir choisi les fixations Plum Splitboard ?
Avant tout pour la qualité du produit ! Je n’ai entendu que du positif à propos de Plum. Ensuite, humainement, il y a de super personnes derrière cette marque, donc j’avais envie de développer ce projet et de rider ces fixations ! En plus, le fait que ce soit français et pas très loin de chez moi, c’est quelque chose qui m’a attirée. Tester et mettre en avant un produit made in France j’ai trouvé ça hyper intéressant. Et en fait, je ride une paire dont je suis très contente depuis 4 ans donc tout cela fait que j’avais vraiment à cœur de pouvoir représenter la marque. En bref, j’adore les produits et c’est chouette d’avoir une entreprise locale dans ce domaine qui fabrique en France.
Quel modèle utilises-tu ?
Jusqu’à maintenant j’avais les FEYAN, le modèle avec un spoiler en carbone. Je les ai ridées ces dernières années, et du coup, je vais essayer la saison prochaine l’ETERLOU, qui est moins rigide et plus fun pour le backcountry.
Quel est ton programme pour la saison à venir ?
Ce sera un mix de compétitions : je vais donner la priorité au Natural Selection qui est un super beau tour aux US, Canada et en Alaska. Je vais aussi essayer de faire une ou deux étapes du Freeride World Tour, j’ai bien envie de gagner une 4ème fois à Verbier. Et sinon, à côté de ça, j’ai beaucoup de projets qui se mettent en place.
Même si je dois faire avec les problèmes de pass (sanitaires et politiques) pour certains pays. En tout cas c’est une saison chargée qui se profile, donc j’ai bien hâte.
Qui sont les athlètes qui t’inspirent ?
J’en ai pas mal qui me viennent en tête, surtout dans la bassin chamoniard. Il y en a beaucoup qui me font rêver : Liv Sansoz qui m’a beaucoup inspirée sur plein de choses en tant que modèle féminin. Un Vivian Bruchez également, dans sa manière d’approcher la montagne, je le trouve hyper intéressant. Après dans le snowboard il sont aussi nombreux ! Sur le natural selection par exemple, tous les rider me faisaient rêver comme Jake Blauvelt, Jamie Anderson, Travis Rice… J’adore aussi m’inspirer d’athlètes d’autres sports, comme Justine Dupont en surf de gros, ou Myriam Nicole en VTT de descente.
Quels sont tes spots favoris ?
Si on voyage un peu, j’adore aller à «Roger Pass» au Canada. C’est un endroit incroyable où tu as des tonnes de randos, des faces magnifiques, avec de nombreux refuges et assez simple d’accès. Sinon j’adore aussi le Japon ! En France et en Europe on est quand même hyper gâtés. J’ai beau voyager, quandje reviens dans les Alpes, il y a toujours autre chose à découvrir.
Une ligne ou une montagne qui te fait rêver ?
J’en ai une oui ! Je mets peut-être la barre haute, mais en tout cas elle me fait bien rêver, c’est l’Ober Gabelhorn en Suisse. C’est la montagne très triangulaire qui a été mise en lumière par Jérémie Heitz dans le film «La
Liste». Elle me fait rêver, mais tant que je suis sur le circuit des compétitions, ça risque d’être compliqué. Je trouve ça très difficile d’être forte en haute montagne tout en ridant des pentes «aseptisées» le reste de la saison sur le FWT.
Et pour finir, comment donner envie à plus de femmes de pratiquer le split d’après toi ?
Je pense que la place de la femme se développe de manière positive ces dernières années. Cela va prendre du
temps, mais il y a déjà de belles initiatives en montagnes, comme par exemple l’association «LEAD THE CLIMB» qui emmène les filles en montagne pour leur permettre de gagner en indépendance, de faire des sorties entre elles et d’avoir accès à d’autres sports comme le splitboard. Ce sujet je le prends vraiment à coeur à mon échelle. Aujourd’hui, grâce à Instagram, on est maintenant notre propre média et j’en profite pour mettre de belles photos, motiver les gens à aller prendre leur split le week-end et aller profiter de la montagne.