Jusqu’ici, tout va bien… Perchés à plusieurs mètres de hauteur sur un bloc, prêt à tenter un mouvement ambitieux, il est pourtant indispensable de sécuriser votre enchaînement en préparant la chute ! Et pour cela, il y a les crash pads. Ces tapis d’escalade sont plus ou moins grands et plus ou moins épais, mais ils ont tous un but commun : amortir l’atterrissage et vous protéger des aspérités du terrain en extérieur. Pour bien choisir votre crash pad, le “Vieux” vous indique les 4 critères à prendre en compte…
Les dimensions
Lorsque l’on parle des dimensions d’un crash pad, on fait à la fois référence à sa surface de réception et à son épaisseur. La surface de réception n’est autre que la longueur multipliée par la largeur du tapis. En général, elle se situe entre 1 et 2 m². Cela va de soi : plus le grimpeur prend de la hauteur, plus large devra être cette surface de réception pour éviter qu’il ne manque le matelas en cas de chute. Quant à l’épaisseur du pad, elle oscille généralement entre 8 et 15 cm en fonction de la quantité de mousses qu’il contient. Et c’est cette épaisseur qui détermine principalement la qualité d’amorti des crash pads, bien que la qualité des panneaux de mousses soit également importante pour absorber correctement votre chute et protéger vos chevilles des irrégularités du terrain. Un crash pad bien épais sera donc l’idéal pour tomber en douceur… mais il faudra en contrepartie s’accommoder de son poids !
Le poids
C’est presque mathématique : plus les dimensions de votre tapis sont conséquentes, plus il va peser lourd sur la balance ! Alors oui, avoir un maxi crash pad est pratique pour la réception, mais encore faut-il pouvoir l’emmener avec vous : en extérieur, les meilleurs spots de grimpe ne se trouvent pas toujours à proximité d’un parking ! Selon vos habitudes et vos destinations préférées, il faudra faire un choix. Même si votre grand crashpad ne vous paraît pas forcément très lourd au premier abord, gardez en tête que la marche d’approche peut s’étendre sur plusieurs kilomètres durant lesquels vous porterez déjà un sac à dos d’escalade avec votre matériel de grimpe. Ce serait dommage de vous épuiser avant d’avoir commencé votre ascension ! Bien sûr, si vous partez à plusieurs vers un spot, vous pouvez tout à fait mixer les tapis de manière à composer une zone d’atterrissage convenable à partir de plusieurs crash pads de petite taille. Chacun d’entre vous aura ainsi moins de charge à transporter, sans pour autant sacrifier son confort par la suite !
La conception
En outdoor, les crash pads ont la vie dure ! Que ce soit lors du transport ou à l’usage lorsqu’ils sont au sol, le risque principal c’est la déchirure. Si vous comptez faire voyager votre crash pad régulièrement, il vaut mieux opter pour un modèle présentant une enveloppe solide. Tissu étanche et résistant, renforts sur les bords pour protéger de l’abrasion, revêtement antidérapant pour éviter de se retrouver les quatre fers en l’air après une réception sur terrain pentu… Voilà la housse parfaite ! Certains crash pads sont même équipés d’un paillasson pour nettoyer les chaussons d’escalade entre deux tentatives, afin de conserver l’adhérence de ces derniers tout en préservant le pad ! Astucieux, n’est ce pas ?
Le transport
Pour vous aider à transporter votre pad vers votre spot de grimpe, différents systèmes de portage existent. Si la poignée et la bandoulière sont idéales pour naviguer entre les blocs sur courte distance, il sera généralement plus approprié d’utiliser les bretelles afin de basculer votre crash pad sur le dos durant les longues marches d’approche.
En dehors de vos sessions de grimpe, pour le transport du crash pad en voiture et son stockage à la maison, c’est la possibilité ou non de plier votre tapis qu’il faut étudier. Bon nombre de crash pads comportent un axe de pli qui permet de les replier sur eux-mêmes, ce qui est bien pratique pour en réduire le volume et faciliter la manipulation de votre tapis. Cependant, cet axe de pli supprime l’homogénéité de la mousse, ce qui peut créer des zones dangereuses pour les chevilles à la réception. Les crash pads sans pliure (ou crashpad monobloc) n’ont à l’inverse aucune zone de faiblesse puisque les jonctions sont supprimées, mais il faudra en contrepartie les conserver sans les plier entre les séances pour ne pas les abîmer.