Toutes les années au mois d’août, c’est le grand rendez-vous mondial du trail : L’UTMB (ou l’Ultra-Trail du Mont Blanc) également apelé par les initiés la « course de tous les superlatifs ». Créé en 2003 et composé de sept trails en pleine nature, ce parcours montagneux volontairement exagéré s’étend en effet dans dix-huit communes françaises, italiennes et suisses du massif du Mont Blanc sur près de 170km.
Comme plusieurs milliers de sportifs, Marine Chalaye s’est lancée pour défi de terminer ce parcours mythique. Un challenge ambitieux qui ne relève pas d’un simple coup de tête. Amoureuse de la nature et de l’athlétisme depuis toujours, Marine s’est déjà classée au niveau national en trail et ultratrail. C’est donc presque naturellement que cette passionnée s’est lancée dans cette aventure malgrés l’annulation de la course officielle, accompagnée de 3 acolytes.
Un tour complet du Mont-Blanc avec du dénivelé en veux-tu en-voilà… Comment t’es venue l’idée de te lancer dans cette épreuve ?
“L’idée de réaliser le Tour du Mont Blanc en relais est née fin juin, lors de notre week-end de regroupement Athlète On Running à Chamonix. Notre saison étant très perturbée avec la crise sanitaire, c’était l’opportunité d’être tous dispo et prêts pour se lancer un petit challenge tous les 4. L’équipe était composée de Marion Delespierre (2ème Grand Raid 2019, 3ème 90km du Mont Blanc), Antoine Charvolin (3ème Espoir Championnat de FranceTrail, 5ème marathon des Causses), Emmanuel Gault (4x vainqueur Ecotrail de Paris, de la CCC, de la SaintéLyon…) et moi même (1ère marathon des Causses 2019, 4è Eco Trail Paris, 6ème Saintélyon).”
Dans le milieu du trail, cette course est réputée comme particulièrement intense. Et chaque année il y a des abandons sur le parcours, même chez les coureurs chevronnés. De ton côté, comment t’es-tu entraînée pour préparer ton corps à cette épreuve herculéenne ?
“Je l’ai préparé sur 2 mois, avec pas mal de sorties longues en endurance, de la rando cet été, et des séances de vitesse pour tenter de suivre Pau Capell qui prenait le départ en même temps que nous pour son UTMB en solitaire. Bon, après 3 bornes à près de 16 km/h derrière lui, j’ai décidé de lâcher l’affaire ;-)”
Avec un trail de cette envergure, il faut pouvoir recharger les batteries régulièrement. La fondue savoyarde est l’un des must-eat dans la région… mais ce n’est peut-être pas l’idéal comme encas. Comment as-tu fait pour te nourrir durant la course ?
“Coté logistique, on partait quand même en semi-autonomie, chacun avait à boire et à manger sur soi ainsi qu’une balise pour notre sécurité. Après un bon goûter à base de gâteau sport Meltonic à la framboise (une tuerie, toute la team en a pris!!), je me suis élancée à 18h le jeudi soir pour le premier relai de 36 km. Je me suis alimentée principalement avec des pâtes de fruits Overstims, et des smoothies Energy Banane de Mulebar qui passent super bien à l’effort. J’ai pris aussi une barre Clif lors de mon ravito en chemin. C’était parfait !”
C’est évidemment sur vos jambes qu’il fallait le plus compter, mais est-ce que vous aviez d’autres soutiens pour cette épreuve ?
“En termes d’orga, nous avions l’aide précieuse d’un staff composé de 2 ingénieurs Innovation (pour des analyses pendant la course), de la responsable Marketing France, et d’un photographe. Nous étions suivis avec 2 vans pour que l’on puisse dormir un peu entre les relais de chacun.”
Au final, vous bouclez le parcours sans flancher. Est-ce que le fait d’avoir réalisé cette épreuve en équipe vous a aidé à vous dépasser ?
“L’ambiance était vraiment géniale, nous nous sommes encouragés mutuellement un maximum sur les ravitos, et avons parcouru le dernier kilomètre ensemble. Nous avons fini en 20h55, pour 170 km et 10 000 D+.Tout s’est vraiment bien passé et on gardera un super souvenir de cette belle aventure, ou le partage et la convivialité étaient bien plus importants que la notion de perf.”
Merci pour ce partage ! Il ne nous reste plus qu’à vous féliciter encore une fois… en attendant le récit de votre prochaine aventure !